Les scientifiques ont créé un nouveau mode d’administration de traitement, basé sur la mobilité des spermatozoïdes, qui pourraient révolutionner le traitement des maladies en transportant directement les molécules vers des zones spécifiques du corps.

Ces nano-robots mesurent jusqu’à un millimètre de long et se composent d’une tête magnétique et d’une queue flexible qui leur permet de «nager» jusqu’à un emplacement spécifique lorsqu’ils sont activés par un champ magnétique.

Les chercheurs de l’Université d’Exeter, qui ont conçu le dispositif et le mécanisme de contrôle magnétique, ont également créé un modèle mathématique leur permettant de prédire leur comportement dans différents environnements biologiques.

Les chercheurs estiment que ces nanorobots pourraient être utilisés pour administrer des médicaments à des zones spécifiques du corps, améliorant ainsi considérablement le temps de traitement et le succès.

Ils pensent également que ces dispositifs pourraient permettre de déplacer des liquides dans des canaux extrêmement étroits.

Le professeur Feodor Ogrin, chercheur principal à l’Université d’Exeter, a déclaré dans la revue Physics of Fluids:

« Le développement de cette technologie pourrait changer radicalement notre façon de traiter les médicaments. Les « robots nageurs » pourraient un jour être utilisés pour diriger les médicaments vers les zones appropriées du corps en passant par les vaisseaux sanguins ».

Des dispositifs similaires ont déjà été fabriqués en utilisant des techniques néanmoins plus complexes et coûteuses. Il s’agit du premier « robot nageur » pouvant être fabriqué à l’échelle industrielle, ouvrant ainsi la voie à la fabrication de nanorobots bon marché et jetables.

Le professeur Ogrin a ajouté: « Dans le futur, diagnostiquer de nombreuses maladies avant de recevoir un traitement pourrait être aussi simple que de mettre une goutte de sang sur une puce au bureau du médecin. Ceci est particulièrement utile pour les maladies telles que la septicémie, où les symptômes évoluent de bénins à mortels avant que de tels tests puissent être effectués.  »

En modifiant la longueur de la queue et la force du champ magnétique appliqué, les chercheurs ont pu trouver la performance optimale en termes de vitesse et de contrôle, leur permettant ainsi de faire bouger le nanorobot dans le sens ou perpendiculairement au champ magnétique.

Source : sciencedaily.com