Le 5 Juin dernier, des chirurgiens du CHU d’Amiens-Picardie ont expérimenté une nouvelle méthode de chirurgie enlevant les tremblements issus de la maladie de Parkinson avec succès.

C’est une première en Europe, et un nouvel espoir pour les victimes de cette maladie incurable qui touche plus de 16 millions de personnes dans le monde dont 200000 personnes en France. Une patiente âgée de 84 ans s’est fait opérer afin de supprimer certains symptômes de la maladie.

En utilisant la technique de la thermothérapie (dispositif à visée thérapeutique reposant sur une hypothermie ou une hyperthermie) et guidés par une IRM, les médecins ont traité au laser la zone du cerveau touchée par la maladie. Le neurochirurgien Michel Lefranc a participé à l’opération. Il nous explique : « À l’aide d’un robot, on descend une fibre laser dans une petite zone du cerveau du patient (le thalamus qui une fois traitée supprime les tremblements). On va ensuite brûler cette zone, tout en observant avec une IRM. […] On peut ainsi faire la lésion sur mesure pour traiter le symptôme. »

Dans les années à venir, le CHU d’Amiens Picardie ambitionne de réaliser 10 opérations de ce type afin de supprimer les tremblements de patients atteints de la maladie de Parkinson, mas pas seulement. D’autres types de tremblements, issus de la sclérose en plaques ou de l’épilepsie pourraient être traités de cette façon.

De plus, ce mode opératoire n’est pas invasif pour le patient qui est seulement suturé d’un seul point.  Seule la préparation de l’opération peut prendre du temps.

Ce nouveau traitement, s’il supprime les symptômes de la maladie de Parkinson, ne guérit pas pour autant le patient. D’autres traitements médicamenteux ou chirurgicaux sont aussi là pour soulager les malades.

Il y a quelques années, une jeune ingénieure de Microsoft avait inventé une bracelet connecté capable lui aussi de réduire les tremblements dus à la maladie de Parkinson. La démarche était intéressante et les résultats probants… et émouvants.

Photo d’illustration © Maxppp – PATRICK LAVAUD/PHOTOPQR/LA NOUVELLE REPUBLIQUE