Une start-up allemande propose aux salariés d’obtenir de médecins, via Whatsapp, des certificats médicaux pour justifier leurs absences pour maladie.

En Allemagne comme dans d’autres pays européens, tout salarié a pour obligation, en cas d’absence prolongée pour raison médicale, de fournir à son employeur un certificat délivré par un médecin. Cette démarche qui s’accompagne très souvent d’un examen médical nécessaire a néanmoins un coût pour le patient, plus ou moins élevé selon les pays. Un coût que certains préfèreraient éviter, surtout quand il s’agit d’obtenir un certificat de complaisance auprès de médecin peu scrupuleux.

Une start-up allemande propose depuis quelques mois aux patients allemands, autrichiens et suisses une offre de télémédecine permettant de recevoir via Whatsapp une attestation pour la somme de 9€.

Et pour l’obtenir, rien de plus facile. Il suffit de répondre en ligne à quelques questions sur ses symptômes. Puis un médecin allemand diagnostique la maladie et vous adresse par voie postale le certificat médical. Plus de 5000 certificats auraient déjà été ainsi délivrés depuis le lancement du service.

Pour l’instant, le service se limite à des rhumes, faciles à diagnostiquer et nécessitant au maximum 3 jours de congé maladie. Il devrait toutefois s’agrandir et concerner les cas de grippe intestinale, de douleurs dans le bas du dos et probablement de rhume des foins, voire de migraine.

Selon le Tages Anzeiger, un site d’information allemand, «Tagi», ce service a été lancé par un avocat, Can Ansay, qui s’est assuré de la légalité de la démarche. Une vingtaine de médecins allemands bien réels délivrent les certificats, essentiellement des jeunes diplômés, des femmes médecins en congé maternité, ou encore des retraités. Juridiquement. S’il se dit conscient des critiques sur ce service, il affirme qu’il y n’y a eu encore aucune plainte pour de faux diagnostics. En outre, les certificats délivrés ont été tous acceptés par les employeurs et les caisses maladie, affirme-t-il.

La télémédecine étant aujourd’hui légale en France mais néanmoins réglementée, ce service va t-il être étendu prochainement à notre pays ? Ce service pose aussi la question de la confidentialité des données qui transitent via l’application Whatsapp qui appartient à Facebook. On sait en effet que Facebook n’est pas forcément exemplaire en matière de protection des données.