En France, 10% des femmes en âge de procréer sont touchées par l’endométriose. La start-up lyonnaise ZIWIG a mis au point un test de diagnostic salivaire qui pourrait bien réduire le délai de diagnostique qui aujourd’hui est de 8 ans en moyenne.

Une technologie innovante

Le test conçu par la start-up spécialisée dans l’Intelligence Artificielle (IA) permet d’analyser 2600 molécules, les micro-ARN, ces bio-marqueurs présents notamment dans la salive afin de repérer les 109 qui peuvent être responsables de l’endométriose.

« On a en quelque sorte craqué la signature de l’endométriose », synthétise Gilles Doumer, vice-président de la start-up Ziwig. « Dans la salive, on récolte un tel volume de données que le cerveau humain ne peut pas les traiter, il nous fallait donc l’intelligence artificielle, des modèles mathématiques et des algorithmes complexes, pour retrouver ceux qui sont à l’origine de la malade ».

Un test de diagnostic rapide et efficace

Les performances du test sont en effet exceptionnelles. Il est capable de détecter :

  • 96,7 % des cas positifs (très peu de faux négatif) ;
  • 100 % des cas négatifs (aucun faux positif).

Par ailleurs, le test à la capacité de diagnostiquer toutes les formes d’endométriose, des plus superficielles aux plus profondes.

Jusqu’à présent, l’examen de référence pour diagnostiquer l’endométriose était la coelioscopie. Cet examen invasif est angoissant pour les patientes, nécessite une anesthésie générale et représente un coût important. Désormais le diagnostique est simplifié.

« Il suffit de remplir un petit tube avec de la salive, de le refermer et de l’envoyer au laboratoire par la poste, avec une enveloppe déjà affranchie », explique le Dr Poilblanc, gynécologue spécialiste de l’endométriose, en manipulant le nouveau test présentée à la presse la semaine dernière.